Alcool et dépression, une association délétère

21/11/2019
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L’association de l’alcoolo-dépendance et de la dépression est fréquente, touchant env. 10 % de la population française, sans que l’on sache laquelle est la cause ou la conséquence de l’autre, à l’instar de l’œuf et la poule

Quoiqu’il en soit, cette association altère le pronostic de la maladie alcoolique et réduit la possibilité de sevrage, tout en altérant également le pronostic de la maladie dépressive. De plus, cette association est associée à un plus grand nombre de morts par suicide.

Quant au traitement de cette association, il s’avère complexe. Selon les recommandations, il convient de sevrer les gens d’abord, avant d’aborder la prise en charge de la dépression. En effet, si les gens continuent à consommer de l’alcool, cela aggrave la dépression.  Toutefois, en pratique, les médecins essaient de mener les deux objectifs thérapeutiques de front, ce qui est loin d’être facile.

En ce qui concerne le traitement, il ne s’agit pas uniquement de la prescription de médicaments, mais également de toutes les stratégies de psychothérapie. Dans certains cas, la prudence est de mise. Certains médicaments utilisés dans la maladie alcoolique, tel que le baclofen, sont à même d’induire des états dépressifs. Pour cette raison, ils doivent être prescrits avec parcimonie.

https://francais.medscape.com/voirarticle/3605341

Référence: Alcoolodépendance et dépression : une « pathologie duelle » complexe. Medscape, 21 oct 2019.