Consommation d’aspartame et anxiété
L’aspartame, ou E951, est une molécule composée d’acide aspartique et de phénylalanine. Elle est utilisée et validée par la Food and Drug Administration depuis 1981. Elle exerce un pouvoir sucrant environ 200 fois plus élevé que celui du saccharose, et ce sans augmenter le nombre de calories. On le retrouve dans une grande quantité d’aliments : les boissons gazeuses non alcoolisées, céréales, chewing-gums, thé glacés, jus de fruits, boissons protéinées nutritionnelles, bonbons, édulcorants de table, et de manière générale dans beaucoup de produits notés « sans sucre ».
Le catabolisme de l’aspartame produit de l’acide aspartique, de la phénylalanine et du méthanol. Or, ces molécules sont connues pour agir sur le système nerveux central. Un article récemment paru dans PNAS a montré qu’une administration d’aspartame (dose équivalente à moins de 15% de la consommation journalière maximum pour l’Homme) dans l’eau des souris a provoqué l’apparition de comportements de type anxieux chez les animaux. De plus, les chercheurs ont également montré des changements épigénétiques liés à la consommation d’aspartame, en particulier au niveau de l’amygdale, zone cérébrale impliquée dans l’anxiété et la peur. Fait surprenant : ces modifications épigénétiques étaient retrouvées dans les deux générations descendantes des souris exposées.
Ces résultats nous amènent à nous poser la question des mécanismes moléculaires impliqués dans l’apparition des comportements de type anxieux liés à la consommation d’aspartame. De plus, la population à risque de développer des effets potentiels sur la santé mentale pourrait être plus grande que celle envisagée au départ car cela inclut également les descendants des individus ayant consommé cette substance …