La syphilis fait son grand retour
En 1909, Paul Erlich a été le premier à mettre au point un traitement efficace, l’arsphénamine. Cette dernière a ensuite été remplacée par la pénicilline en 1945. Depuis lors, la maladie peut être traitée facilement lorsqu’elle est rapidement prise en charge.
Installée depuis longtemps, la syphilis peut toutefois initialement entraîner une errance diagnostique, une souffrance inutile, ainsi que des séquelles chez le patient. Au stade tertiaire de la maladie, qui fait suite à une période latence de 1 à 30 ans, les atteintes peuvent devenir très graves. Des troubles cardio-vasculaires et neurologiques ainsi qu’un processus de destruction des tissus mous sont à craindre.
Aujourd’hui, la syphilis, pourtant presque oubliée, attire à nouveau notre attention. Pour la première fois depuis le début des années 2000, on compte plus de cas de syphilis que d’infections par le VIH en Europe. Le nombre de cas a augmenté de 70 % depuis l’année 2010.