Mangez beaucoup de poisson gras pour renforcer votre santé

28/04/2020

Il existe de bonnes graisses, de mauvaises graisses, et des graisses entre ces deux catégories. Les bonnes graisses désignent les lipides polyinsaturés, également appelés acides gras polyinsaturés (AGPI). La structure de ces acides gras contient plusieurs doubles liaisons. On distingue deux principales familles parmi les AGPI : les acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3. Les acides gras polyinsaturés oméga-3, plus informellement connus sous le nom d’oméga-3, sont particulièrement bénéfiques.

Les oméga-3 sont particulièrement abondants dans le poisson gras. Il convient de noter que le poisson est l’un des seuls aliments dont le bénéfice pour la santé augmente proportionnellement à la teneur en lipides. En effet, plus le poisson est gras, plus il contient d’oméga-3. Les oméga-3 peuvent se targuer de bénéfices cardiovasculaires majeurs. Il a été démontré qu’ils fluidifient le sang, et ils sont en conséquence à même de prévenir la formation des caillots sanguins pouvant causer des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

Les bénéfices des acides gras du poisson ont été découverts pour la première fois dans les années 1970 par des scientifiques danois qui étudiaient alors le régime des Eskimos. À cette époque, ce peuple qui consommait beaucoup de poisson gras souffrait beaucoup plus rarement de problèmes cardiaques. Des preuves plus concrètes ont été publiées quelques années plus tard par le New England Journal of Medicine dans un rapport qui démontre que la protection cardiovasculaire observée chez les Eskimos est due à leur apport en oméga gras-3 élevé, des oméga-3 contenus dans la viande de baleine et de phoque.

Aujourd’hui, il est bien établi que les personnes qui mangent essentiellement des produits de la mer vivent plus longtemps.1 Cette longévité plus élevée est principalement attribuée aux nombreux bénéfices exercés par les AGPI, non seulement les bénéfices cardiovasculaires mentionnés plus haut, mais aussi les bénéfices anticancéreux attestés par l’étude EPIC.
Cette large Women’s Health Study comprenant 38 022 femmes d’âge moyen a révélé que la consommation d’une portion de poisson ou plus par semaine était associée à une réduction de 42 % du risque de développer une dégénération maculaire liée à l’âge.2


1 Mozaffarian D, Lemaitre RN, King IB, et al. Plasma phospholipid long-chain ω-3 fatty acids and total and cause-specific mortality in older adults: a cohort study. Ann Intern Med. 2013;158:515-25.
2 Christen WG, Schaumberg DA, Glynn RJ, et al. Dietary ω-3 fatty acid and fish intake and incident age-related macular degeneration in women. Arch Ophthalmol. 2011;129:921-9