Nouvel article publié : Jadot et al. 2024
La 𝐧𝐞́𝐩𝐡𝐫𝐢𝐭𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐬𝐭𝐢𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚𝐢𝐠𝐮𝐞̈ (NIA) est à l’origine de presque 10 % des cas d’insuffisance rénale aiguë. Elle peut être soit 𝐝’𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐜𝐚𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞𝐮𝐬𝐞, 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐝’𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐫𝐚𝐥𝐞. Cet article relate le cas d’une femme de 49 ans en rémission d’une leucémie myéloïde aiguë se présentant avec une hématurie, des douleurs, de la fièvre, une éruption cutanée et une percussion lombaire douloureuse 3 mois après une transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques.
Les résultats du scanner abdominal et de l’échographie des voies urinaires 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐮𝐱 et les analyses pour détecter une infection virale 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬. La fièvre persistante et les résultats de qPCR étant en attente, la patiente a bénéficié d’une 𝐭𝐨𝐦𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐞́𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐮 𝐟𝐥𝐮𝐨𝐫𝐨𝐝𝐞𝐨𝐱𝐲𝐠𝐥𝐮𝐜𝐨𝐬𝐞 (18FDG), qui a permis d’identifier un épaississement corticomédullaire associé avec une captation de 18FDG dans le parenchyme rénal. La qPCR a ensuite identifié la 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐚𝐝𝐞́𝐧𝐨𝐯𝐢𝐫𝐮𝐬. Après traitement, les symptômes ont disparu et la fonction rénale est redevenue normale.
Avec ce cas clinique, les auteurs ont conclu que la NIA associée à un adénovirus 𝐝𝐞𝐯𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐝𝐞́𝐫𝐞́𝐞 dans le diagnostic différentiel d’une insuffisance rénale aiguë après transplantation de moelle osseuse allogénique. De plus, même si cet examen ne permet pas d’établir un diagnostic définitif de NIA associée à un adénovirus, un examen de 𝐭𝐨𝐦𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐞́𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐮 𝟏𝟖𝐅𝐃𝐆 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞, en particulier lorsqu’une biopsie n’est pas possible.