Pourquoi baillons-nous ?
Ce comportement est universel car effectué par l’ensemble des vertébrés, sauf la girafe, mais son utilité reste encore très mystérieuse. On peut alors penser qu’un comportement ne servant à rien aurait sans douté été perdu au cours de l’évolution, ou au moins modifié. Mais il n’en est rien ! Historiquement, les idées reçues sur le bâillement étaient qu’il permettrait de réguler la température interne, ou bien encore d’oxygéner le cerveau.
Cependant, de récents travaux ont évoqué la possibilité que le bâillement puisse servir comme signal qu’un individu est somnolent, et que de ce fait les autres membres du groupe devraient être plus vigilants afin de réagir en cas d’attaque d’un prédateur. La nature contagieuse de ce comportement serait alors particulièrement intéressante dans ce type de situation. En effet, un humain à six fois plus de chance de bâiller s’il a vu une autre personne le faire. Ce phénomène serait lié à des neurones particuliers situés dans le cortex prémoteur, les neurones miroirs, qui nous permettent de nous imaginer agir à la place d’une personne effectuant une action. Bien sûr, en temps normal cette action imaginée n’est pas reproduite dans la réalité, mais le bâillement semble être la seule exception.
Dans les dernières années, une théorie est née concernant le caractère contagieux du bâillement : il serait lié à l’empathie. Des études ont été menées sur ce lien chez l’Homme tendent plutôt à confirmer cette affirmation, mais la recherche a encore beaucoup de chose à nous apprendre à ce sujet, en particulier chez l’animal …