Une avancée dans la recherche sur le syndrome des ovaires polykystiques

23/04/2025

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est encore mal connu bien qu’il touche une femme sur dix. Une équipe française a récemment publié les résultats d’une étude chez la souris suggérant une piste intéressante de traitement.

Le SOPK est causé par un 𝐝𝐞́𝐫𝐞̀𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐡𝐨𝐫𝐦𝐨𝐧𝐚𝐥 et s’accompagne de règles irrégulières, de « kystes » dans les ovaires (qui sont en réalité une accumulation de follicules immatures) et de taux anormalement élevés d’androgènes. C’est une des 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝’𝐢𝐧𝐟𝐞𝐫𝐭𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ chez la femme. Le dérèglement hormonal peut causer des symptômes tels que des problèmes de peau de type acné, un excès de pilosité, une alopécie et une prise de poids. D’autres comorbidités sont associées au SOPK, ainsi qu’un fort impact 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧-𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 et une 𝐬𝐭𝐢𝐠𝐦𝐚𝐭𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞. A l’heure actuelle, le SOPK reste une maladie chronique incurable.

Des chercheurs Lillois ont récemment publié dans 𝐶𝑒𝑙𝑙 𝑀𝑒𝑡𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑠𝑚 qu’une piste thérapeutique du SOPK pourrait se trouver au niveau de l’𝐡𝐨𝐫𝐦𝐨𝐧𝐞 𝐚𝐧𝐭𝐢-𝐦𝐮̈𝐥𝐥𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 (𝐀𝐌𝐇) chez la souris. Cette hormone est impliquée dans la régulation de la croissance des follicules ovariens. Les chercheurs ont montré une 𝐚𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 entre expositions prénatale et après la naissance à un fort taux d’AMH et 𝐩𝐫𝐞́𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮 𝐒𝐎𝐏𝐊 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞 féminine à l’âge adulte. Chez la souris, la piste de traitement envisagée a été de 𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐜𝐞𝐩𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐀𝐌𝐇 via un anticorps, soit peu après la naissance pour une effet préventif, soit plus tard dans la vie pour un effet curatif, avec des résultats positifs.

Même si ce résultat est encourageant chez la souris, les 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐡𝐲𝐬𝐢𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 concernant le cycle de reproduction entre cet animal et l’homme sont un 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐝𝐞́𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞, ainsi que les potentiels effets d’un blocage de l’𝐀𝐌𝐇 𝐚̀ 𝐥𝐨𝐧𝐠 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞.