Une bactérie intestinale pour lutter contre le paludisme

10/08/2023

L’organisation mondiale de la santé (OMS) avait recensé environ 247 millions de cas de paludisme dans le monde en 2021. Malgré les avancées de la médicine, la protection contre la maladie reste incomplète.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐬𝐢𝐭𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐥𝐮𝐝𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐬𝐦𝐨𝐝𝐢𝐮𝐦 qui est transmis aux hommes par la piqûre de moustiques anophèles femelles. Les chercheurs ont découvert que certains de ces moustiques hébergent 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐬𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬. La cause est la présence d’𝐮𝐧𝐞 𝐛𝐚𝐜𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞 𝐞𝐧𝐝𝐨𝐬𝐲𝐦𝐛𝐢𝐨𝐭𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞, 𝐷𝑒𝑙𝑓𝑡𝑖𝑎 𝑡𝑠𝑢𝑟𝑢ℎ𝑎𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑠, dans le microbiote intestinal du moustique. Les moustiques porteurs de cette bactérie avaient 75% d'ovocytes en moins dans leur intestin.

De plus, seul un tiers des rongeurs piqués par des moustiques porteurs à la fois du plasmodium et de la bactérie ont été infectés, alors que 100 % des souris piquées par des moustiques porteurs du parasite sans la bactérie sont tombées malades. Les 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐩𝐥𝐚𝐬𝐦𝐨𝐝𝐢𝐮𝐦 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞́𝐝𝐮𝐢𝐭𝐞𝐬 grâce à la bactérie D.tsuruhatensis. Concrètement, cette dernière sécrète 𝐮𝐧𝐞 𝐭𝐨𝐱𝐢𝐧𝐞, 𝐥’𝐡𝐚𝐫𝐦𝐚𝐧𝐞 qui inhibe les premiers stades du développement du parasite pendant la phase sexuée dans le tube digestif du moustique.

L'harmane est également présent dans des extraits de plantes utilisés en cuisine et dans la médecine traditionnelle au Mali. Cependant, à haute dose, il est hallucinogène pour l’être humain. Des études complémentaires fourniront de nouveaux outils pour 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐥𝐮𝐝𝐢𝐬𝐦𝐞.